Elle est perçue lorsque Julien, après avoir répondu audace elle lance la vérité à M de Rênal. En faisant appelle à sa vanité elle cherche à sauver Adolphe ouvrit le livre, lut deux mots, et Julien récita toute la page, avec la même facilité que sil eût parlé français M. De Rênal regardait sa femme dun air de triomphe. Les enfants voyant létonnement de leurs parents, ouvraient de grandes yeux. Un domestique vint à la porte du salon, Julien continua de parler latin. Le domestique resta dabord immobile, et disparut ensuite. Bientôt la femme de chambre de madame, et la cuisinière, arrivèrent près de la porte, alors Adolphe avait déjà ouvert le livre en huit endroits, et Julien récitait toujours avec la même facilité. Il est fait le récit des infortunes que subit Julien à cause du peu dintérêt que lui porte les autres séminaristes jaloux de ses capacités intellectuelles. Chapitre 28
9Les liens de cause à effet qui rattachent la seconde partie à la première peuvent paraître relativement ténus ; ils tiennent principalement au fait que le marquis de La Mole, aperçu au chapitre xviii de la première partie, est le plus grand propriétaire de Verrières et ses environs, dont dépendent M. De Rénal et Valenod, et que son procès contre labbé Frilair pour une question de terres la mis en contact avec labbé Pirard, envers qui il a contracté la dette dont il sacquitte en versant secrètement cinq cents francs à son Benjamin puis en lengageant comme secrétaire particulier. Les deux pans de lhistoire se rejoignent à la fin parce que son confesseur a dicté à M me de Rénal la lettre par laquelle elle dénonce la conduite de Julien, ce qui mène à la réunion au moins nominative des personnages principaux du roman et à la curieuse scène, projetée par Julien, où M me de Rénal et Mathilde se consoleraient ou se distrairaient mutuellement au retour de son exécution. Si Julien ne semble pas se rendre compte de lincongruité de ce rapprochement, Mme de Rênal semble avoir conscience eu fond delle quil na rien danodin : Elle fut étonnée de se trouver ainsi à la porte de sa maison avec ce jeune homme presque en chemise et si près de lui. Entrons, monsieur, lui dit-elle dun air assez embarrassé. sociale. Elle, de son côté, est choquée et confuse de lapprochement de Julien et lévénement Les indications retenues sont relativement asexuées, bien que Julien soit sensible à la féminité de Mme de Rênal. Sa fascination pour la jeune femme est placée sous le signe du respect et de la surprise, indiquée par des mots très forts comme étonné et frappé. Julien qui ne sait pas sy prendre avec les caprices de Mathilde arrive à la conclusion quil supposait, sans se le dire, quentre mari et femme il ny avait pas de douces relations. Stendhal, comme nous lexplique Patrick Laudet dans son livre Stendhal, Le Rouge et le
Stendhal précise que, par femmes de chambre il entend plutôt les bourgeoises de province ; il est vrai que M me de Rénal est noble, mais elle nen est pas moins lépouse dun fabricant de clous. 6Pour M me de Rênal, Julien est bien un héros idéal, plein de grandeur et de génie, pareil à ceux qui peuplent les romans pour les femmes de chambre ; inversement Mathilde croit accéder à la grandeur parce quelle aime en lui un homme qui ne ressemble pas aux héros ordinaires : mérite lemporte sur celui dun Croisenois! Par précaution Julien membarrassaient, que jhésitais de les lui rendre .